Les aides à la rénovation énergétique en 2026 : ce qui change pour MaPrimeRénov’, l’ANAH et les CEE
À partir de 2026, les dispositifs d’aides à la rénovation énergétique connaissent une nouvelle phase de recentrage et de restriction.
Le gouvernement a confirmé que MaPrimeRénov’, gérée par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), restera le dispositif phare,
mais avec des règles plus strictes et des plafonds revus à la baisse. Alors que cette aide avait vocation à soutenir un large public,
elle sera désormais davantage réservée aux ménages les plus modestes et aux logements les plus énergivores, en particulier ceux classés F et G
au diagnostic de performance énergétique. Concrètement, cela signifie que de nombreux ménages des classes moyennes verront leur reste à charge augmenter.
En parallèle, l’ANAH a indiqué que le budget alloué à MaPrimeRénov’ en 2026 devrait rester proche des 3,6 milliards d’euros déjà engagés en 2025.
Cependant, le volume de dossiers acceptés sera plafonné : environ 13 000 projets de rénovations globales pourront être déposés entre septembre
et décembre 2025, ce qui laisse présager un système de file d’attente ou de sélection dès 2026. Les travaux les plus ambitieux resteront soutenus,
mais dans la limite d’un plafond de 40 000 euros contre 70 000 auparavant, ce qui change profondément l’équilibre économique des rénovations lourdes.
Autre évolution importante, certaines catégories de travaux sont désormais exclues. L’isolation des murs, lorsqu’elle est réalisée seule, ne sera plus
éligible à MaPrimeRénov’, de même que les chaudières biomasse, à l’exception des poêles à bois. En revanche, le parcours par geste, qui devait disparaître
plus rapidement, a finalement été prolongé jusqu’au 31 décembre 2026. Les particuliers qui souhaitent engager un seul type de travaux, comme un changement
de chaudière ou l’isolation d’une toiture, pourront donc continuer à bénéficier d’une aide cette année-là , mais ils devront se préparer à des conditions
plus restrictives Ă partir de 2027.
À ces contraintes s’ajoute une incertitude liée à la réforme du diagnostic de performance énergétique. Avec la révision du coefficient de conversion
de l’électricité, certains logements aujourd’hui classés F ou G pourraient remonter en classement et ainsi perdre leur éligibilité à certaines primes.
Cela pourrait exclure une partie des ménages chauffés à l’électricité, alors même que ces foyers sont souvent confrontés à des factures énergétiques élevées.
Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), de leur côté, sont appelés à jouer un rôle croissant dans le financement des rénovations. L’État entend en effet
faire reposer une partie de l’effort financier sur ces dispositifs obligatoires imposés aux fournisseurs d’énergie. Cette orientation devrait encourager les
rénovations d’ampleur plutôt que les gestes isolés, mais au prix de procédures administratives plus lourdes et d’un contrôle renforcé des dossiers. Les ménages
devront donc combiner MaPrimeRénov’, CEE et, dans certains cas, éco-prêt à taux zéro et aides locales, pour parvenir à financer leurs projets.
L’ensemble de ces ajustements traduit une volonté claire : concentrer l’argent public sur les rénovations les plus performantes et les ménages les plus fragiles,
tout en limitant le coût budgétaire pour l’État. Mais cette stratégie comporte des risques. Le reste à charge plus élevé pourrait décourager de nombreux propriétaires,
en particulier les classes moyennes, qui pourraient différer ou renoncer à des travaux pourtant nécessaires. Dans un contexte où les objectifs climatiques imposent
d’accélérer la rénovation énergétique des bâtiments, 2026 apparaît ainsi comme une année charnière, marquée par un resserrement des aides et un effort demandé
plus important aux particuliers.
Sources
l’accompagnement Planète Service
Chez Planète Service, nous accompagnons les particuliers à chaque étape :
- Simulation gratuite de vos droits aux aides financières
- Montage des dossiers MaPrimeRénov’, CEE et aides locales
- Suivi technique et administratif jusqu’à la réalisation des travaux